UNICEF : Un appel à l’action pour l’avenir des enfants et des jeunes en Afrique
Lors du Forum des Sociétés Civiles, Gilles Chevalier, représentant de l’UNICEF, a prononcé une allocution engageante sur la nécessité d’une transformation radicale au sein de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC). L’événement, qui a rassemblé des délégués de 16 États membres, a mis en lumière les défis majeurs auxquels la région est confrontée, notamment la pauvreté, le chômage des jeunes et les inégalités économiques.
Il a souligné que plus de 40 % de la population de l’Afrique australe vit actuellement dans la pauvreté, et que les enfants représentent une part significative de ce groupe. Les inégalités sont alarmantes, avec 10 % des plus riches détenant plus de 50 % du revenu total de la région. De plus, le chômage des jeunes dépasse les 30 % dans plusieurs États, et les budgets gouvernementaux alloués aux services sociaux sont largement insuffisants.
Dans ce contexte, la vision de la SADC pour 2050, qui prône une région pacifique, inclusive et industrialisée, est d’une importance cruciale. Chevalier a insisté sur le fait que pour que la SADC devienne un catalyseur de changement, elle doit aligner ses efforts sociaux et économiques sur les intérêts des enfants et des jeunes. Cela implique d’établir des mécanismes de collaboration entre les gouvernements et les organisations de la société civile (OSC) pour renforcer l’inclusivité et la redevabilité.
L’intervention de l’UNICEF au sein de la SADC vise à garantir que les enfants, qui représentent une majorité démographique dans la région, soient au cœur des politiques et programmes. Chevalier a évoqué plusieurs initiatives réussies, telles que l’adoption de politiques de protection de l’enfance et de transferts monétaires, qui démontrent l’impact positif d’une approche centrée sur l’enfance.
Le représentant de l’UNICEF a également appelé à un renforcement des systèmes de protection sociale et à des investissements accrus dans l’éducation et la santé. Il a souligné que moins de 1,5 % du PIB est investi dans la protection sociale dans la plupart des États membres de la SADC, comparativement à 26 % dans l’Union européenne. Cette situation exacerbe les inégalités et expose les populations vulnérables à des risques accrus.
Bref, Gilles Chevalier a déclaré que la SADC ne pourra atteindre ses objectifs ambitieux que si elle inclut activement la voix de la société civile dans la co-construction des politiques. Un appel a été lancé pour établir un cadre de collaboration solide entre les gouvernements et les acteurs non étatiques, afin de garantir que les besoins des enfants et des jeunes soient pris en compte dans les décisions politiques et budgétaires.
Ce forum marque un tournant dans l’engagement de la SADC envers un avenir meilleur pour ses citoyens, en particulier pour les générations futures.
