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Transcription de l’émission ODD magazine du 16 aout 2025

Sujet : Protection de l’enfant

Transcription de l’émission ODD magazine du 16 aout 2025

RADIO OASIS 106.4 FM

Traduction en français : Diamondra Ranaivomanana

Générique : Stop aux violences sexuelles faites aux enfants !

Durant le premier semestre de 2025, le Centre VONJY Befelatanana a accueilli 710 enfants qui avaient été victimes de violences sexuelles.  Sur ce total, 98% étaient des filles, ce qui représente 696 victimes, incluant 277 adolescentes de 15 à 18 ans.  Mi, une adolescente de 16 ans, fait partie des victimes, enlevée contre son gré depuis la fin de janvier.

 Sonore 1 TOM : « Ma nièce a disparu le 27 janvier »

Dans ce reportage, vous découvrirez ce qui est arrivé à cette jeune fille et comment les organismes de protection de l’enfance réagissent face aux abus sexuels.  Élaboré par Vonona Rakotondratsimba, avec le soutien de Francia Rakotozafy pour la présentation.  Nous vous saluons et vous invitons à maintenir votre intérêt jusqu’à la fin de notre programme.

GENERIQUE DE L’EMISSION ODD MAGAZINE

Mi est le pseudonyme que nous donnons à cette adolescente victime de violences multiples afin de préserver son identité. Son oncle, que nous appelons Tom, raconte son histoire.

Sonore 2 TOM : « Nous étions étonnés qu’elle ne soit pas revenue chez elle, étant donné qu’elle venait d’Ankatso, et nous ignorions où elle s’était dirigée.  On l’attendait le soir, elle n’est pas revenue, alors ma sœur m’a téléphoné pour m’informer que l’enfant n’était pas rentrée et elle me questionnait sur la marche à suivre.  Nous avons attendu jusqu’au matin, puis nous avons commencé à questionner toute la famille.  Nous étions surpris de voir qu’elle avait éteint son téléphone.  Après avoir interrogé tous les membres de la famille, elle ne s’y trouvait pas. Ainsi, nous avons été contraints de nous rendre à la Police des Moeurs et de la Protection des Mineurs (PMPM) pour signaler la disparition de l’enfant.  Les enquêteurs du PMPM ont mené une investigation et ont déclaré que ma nièce n’était pas décédée, mais qu’elle avait été kidnappée.  C’est arrivé le jour suivant le 27 janvier, donc après qu’on a cessé de la voir.  Puis, j’ai pris contact avec un ami qui fait partie de l’ONG HAFA et je lui ai posé la question suivante : « Que devrions-nous entreprendre, l’enfant est introuvable, peut-être as-tu une suggestion ou un avis à nous offrir ? »

Selon RASOLOHERINDRAINIBE Jacob, responsable des affaires sociales et du genre, l’ONG HAFA est largement reconnue par les résidents d’Ambolokandrina et des zones adjacentes pour ses interventions en faveur de l’enfance et de l’égalité de genre.

Sonore 3 ONG HAFA : « Il est venu nous voir pour expliquer ce qui s’était produit, et nous lui avons simplement conseillé de se rendre à la police sans attendre et de faire une déclaration via les médias ou les réseaux sociaux — c’était la chose à faire en premier lieu. »

La recherche a continué.  Tous les moyens de communication ont été exploités !  Mi a été libéré en mars 2025.

Sonore 4 TOM « C’est le 25 mars que l’enfant a été libérée, remise en liberté par la personne qui l’avait enlevée. Il est possible que cette personne ait commencé à ressentir de la culpabilité en elle-même, car les recherches et les avis de recherche avaient déjà commencé à circuler. Nous ne sommes pas au courant des détails exacts de la situation, mais l’enfant a été apparemment « abandonnée » quelque part en cours de route, et elle était déjà proche de retour à la maison. Je ne sais pas si cette personne l’a guidée jusqu’à la maison ou ailleurs, mais c’était très tôt le matin, lorsque peu de personnes étaient éveillées, que l’enfant est arrivé.

Son visage présente des contusions, tout comme son corps, et elle attend un enfant. Elle a tenté de dissimuler qu’on lui ait administré des stupéfiants ou autre substance prohibée. Ma nièce affirmait également avoir été intimidée par cet individu, lui ayant ordonné de ne pas révéler la vérité ou ce qui lui était arrivé. C’est ce qui nous a incités à reprendre contact avec mon ami de l’ONG HAFA. »

 

Pour aider Mi, elle a été prise en charge par des spécialistes de la santé mentale, notamment des psychologues.

Sonore5 ONG HAFA : « Ce que nous avons entrepris, c’est d’accompagner cette jeune fille à consulter un expert en santé mentale, étant donné qu’elle souffre d’un trouble psychique. Elle n’est pas démente, mais il était évident qu’elle avait subi des abus psychologiques et sexuels.
Il était donc nécessaire qu’elle soit assistée par des professionnels — psychologues et médecins.
On lui a suggéré cela, et elle a bien accepté.
»

Mi et sa mère ont été orientés vers le Centre Vonjy de Befelatanana Antananarivo. Ensuite, elles se sont rendues à la police des mœurs et de la protection des mineurs ou PMPM.

Sonore 6 ONG HAFA : « Dès qu’elle a été retrouvée, vous devez aller directement à la PMPM pour leur dire que l’enfant a été retrouvé. La police devait alors obligatoirement ouvrir une enquête. C’est là qu’on a appris ou elle se trouvait.
On a su alors qu’elle avait été séquestrée, violée, droguée. C’est le Centre Vonjy à Befelatanana qui l’a pris en charge l’affaire, il y a eu des visites médicales et des prises en charge psycho sociale. 
»

En plus des recommandations, l’ONG HAFA a déposé un signalement au niveau des autorités compétentes.

Sonore 7 ONG HAFA : « L’ONG était déjà en relation avec le PMPM et le tribunal, avec le juge d’enfant. Tous les dossiers concernant cette affaire ont été déposés, et on attendait juste la suite de la procédure. Alors, l’auteur a été arrêté — la police l’a arrêté le 07 avril pendant qu’il marchait dans la rue, à Andravoahangy. Ensuite la police a envoyé tous les dossiers au tribunal. »

Sonore 8 TOM : « L’auteur a été appréhendé à Andravoahangy le 07 avril »

On connaît l’identité de l’individu qui a enlevé et agressé Mi.  Le dossier est soumis au procureur au cours du même mois.  Le suspect a été placé en détention provisoire à la prison de Tsiafahy. L’enquête approfondie s’est poursuivie en Juin, et l’homme a été ramené à Tsiafahy.

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D’après Tom, les actes de violence dont Mi a été victime ont affecté sa santé mentale. Elle a été contrainte de quitter Antananarivo avec sa mère en prévision de son accouchement. Sa mère a déjà prévu de prendre en charge le bébé au cas où Mi déciderait de reprendre ses études ultérieurement.

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C’est l’histoire de Mi, une jeune fille de 16 ans qui a été soumise à diverses formes de violence. De nombreuses personnes l’ont soutenu, soit lors des recherches lorsqu’elle était disparue, soit lors de sa prise en charge au Centre VONJY et au niveau de l’ONG HAFA. Dans la continuation de ce programme, nous vous partageons, à travers des interviews, le travail des entités et personnes concernées par l’assistance aux victimes de violence sexuelle.

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Le CENTRE VONJY est un lieu de prise en charge des enfants victimes de viol. Il dispose d’un médecin, de policiers agissant en tant qu’officiers de police judiciaire OPJ rattachés au PMPM, de deux travailleurs sociaux, ainsi que de représentants du Ministère de la Population et de la Solidarité, et d’un avocat. Pour des cas comme celui de Mi, l’enfant est d’abord pris en charge par le médecin, puis orienté vers l’assistante sociale avec ses parents, selon Rakotoarimanana Riantsoa, assistante sociale au Centre Vonjy

Sonore 09 Rakotoarimanana Riantsoa CENTRE VONJY : « L’enfant doit être soigné sans délai par des professionnels de la santé. Elle va d’abord consulter un médecin directement, où elle sera examinée. Après la consultation, elle et sa mère se dirigent vers l’assistante sociale pour obtenir un soutien psychologique. Le médecin peut également demander des examens — et dans ce cas, ceux-ci sont gratuits ici au centre VONJY, grâce au soutien de l’Unicef. Les échantillons sont ensuite envoyés à un laboratoire. Si le médecin prescrit des remèdes, la famille de l’enfant peut les obtenir sans frais dans les pharmacies de l’hôpital. L’échographie ne nécessite aussi aucun paiement au CENTRE VONJY. Une fois tout cela complété, elle retourne chez l’assistante sociale. Chaque personne est reçue individuellement : d’abord l’enfant, car elle peut rencontrer des difficultés sérieuses. On l’accueille seule, puis les parents. »

Les résultats des examens et de l’enquête sont consignés par écrit puis transmis à la police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM).

Sonore 10 Rakotoarimanana Riantsoa CENTRE VONJY : « Suite à l’investigation réalisée au centre VONJY, nous faisons parvenir à la police des mœurs les conclusions de la requête de lettre de réquisition formulée par la victime, et c’est la PMPM qui fera ensuite suivre l’intégralité des dossiers au tribunal. »

L’ensemble des résultats de l’enquête est enregistré dans un rapport avant d’être envoyé à la police et à la justice.

Sonore 11 Rakotoarimanana Riantsoa CENTRE VONJY : « Parce que c’est la méthode utilisée lorsque des gens arrivent ici : nous évaluons l’enfant, nous analysons ce qu’il a traversé, s’il a été touché ou non, et c’est le rapport de cet examen médical réalisé par le médecin qui est transmis à la police, puis la police l’envoie au tribunal. »

En résumé, le Centre VONJY fournit un soutien psychosocial et judiciaire ainsi que le suivi médical. Tous les services sont gratuits. Cela englobe les consultations médicales, les analyses et les accouchements si la personne concernée est enceinte. L’organisation des Nations Unies pour l’enfance fournit un appui financier et technique.

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Francia Rakotozafy va nous présenter les actions de l’Unicef sur la protection de l’enfant à Madagascar.

Sonore 12 Francia Rakotozafy : « Les actions de l’UNICEF en matière de renforcement du dispositif de protection de l’enfance se concrétisent par une assistance à Madagascar dans la mise en place d’un cadre légal et politique en faveur des enfants. L’Unicef apporte leur aide au Centre VONJY, où les enfants victimes de viols ont été prise en charge. »

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Les psychologues ont un rôle crucial à jouer dans la prise en charge des enfants et de leurs parents, comme ce fut le cas dans l’histoire de Mi.

Nous nous sommes entretenus avec une psychologue, Andriamiharimanana Hoby. Selon elle, il est important de consulter un professionnel de la santé mentale car chaque enfant a une façon différente d’aborder les problèmes. Leur perception change en fonction de leur âge. Les enfants ont besoin de quelqu’un à qui ils peuvent confier les problèmes qui les préoccupent.

Sonore 13 Psychologue : « Lorsqu’un enfant vient nous voir, qu’il ait été violé ou non, victime d’attouchements sur son corps, les réactions qu’il manifeste sont très diverses, ce n’est jamais la même chose. Parfois, lorsqu’ils sont encore petits, ils ne comprennent pas tout à fait ce qui leur arrive, mais cela peut tout de même avoir un impact sur leur vie et leur comportement.
Puis il y a ceux qui, en grandissant, commencent à comprendre un peu mieux, et les réactions qu’ils manifestent sont très différentes les unes des autres. »

Les violences sexuelles ont des conséquences néfastes sur la vie des jeunes.

Sonore 14 Psychologue : « Quand ils deviennent grands, ils sont plus conscients, ils savent ce qui leur est arrivé, alors, et montrent alors des signes d’anxiété. Par exemple, quand ils doivent se rendre dans un endroit qui leur rappelle ce qu’ils ont vécu, ils commencent à ressentir de la peur. »

Les violences sexuelles infligent des traumatismes aux enfants. On appelle cela le syndrome de stress post-traumatique.

Sonore 15 Psychologue : « La violence peut provoquer des séquelles chez les jeunes et les enfants. Certaines choses peuvent leur rappeler ce qu’ils ont vécu, comme une odeur par exemple, un objet qu’ils voient, un endroit similaire à celui où ils ont été attaqués, un bruit, etc. L’enfant peut également faire des cauchemars ou devenir très méfiant, se demandant constamment ce qui peut se passer lorsqu’il se rend quelque part.
C’est ce qu’on appelle le syndrome de stress post-traumatique. Lorsqu’un enfant sort, par exemple, il se demande constamment : « Si je vais à cet endroit, qu’est-ce qui va m’arriver ?
« Est-ce que quelqu’un va me faire du mal ? » Et il ne vit plus une vie normale par la suite.
»

Le soutien psychologique n’est pas seulement destiné à la victime des violences, mais aussi à ses parents.

Sonore 16 Psychologue : « Il est très important de parler avec les parents, pour qu’ils acquièrent une certaine expérience afin de pouvoir soutenir l’enfant. Parfois, quand l’enfant est triste ou a peur, nous avons l’habitude de lui dire : N’y pense plus, c’est du passé, ne sois pas triste”,
alors que l’enfant a encore besoin de ressentir tout cela, pour pouvoir mieux gérer ce qu’il vit. Donc on apprend aux parents à accueillir les émotions de leur enfant.
Ce qui est vraiment important, c’est de montrer à ces enfants qu’ils peuvent parler,
qu’ils peuvent partager ce qui est lourd ou douloureux à l’intérieur d’eux
. »

Le traitement prend du temps. Dr Hoby dit qu’un examen dure environ une heure, mais le processus peut durer plusieurs mois.

 

Sonore 17 Psychologue : « Généralement, la guérison des séquelles prend du temps, ce n’est pas limité dans le temps, et on ne peut pas toujours dire combien de temps il faudra pour pouvoir les aider. Cela dépend de l’évolution de l’enfant. »

Cela a été confirmé par le personnel du Centre VONJY. Pour ce Centre, le soutien psychologique se poursuit à domicile.

Sonore 18 Rakotoarimanana Riantsoa CENTRE VONJY : « Actuellement, nous, les assistantes sociales, nous faisons ce qu’on appelle le suivi à domicile, c’est-à-dire que nous suivons l’enfant à domicile, car une ou deux heures de discussion ne suffisent pas. Le soutien psychologique ou mental, ça peut se poursuivre à la maison, et nous, on continue ce travail chez eux»

Les psychologues sont des acteurs clés de la protection de l’enfance. Pourtant, ils sont encore très peu nombreux à Madagascar. Environ 60 psychologues sont inscrits à l’Ordre des psychologues à Madagascar, soit 1 pour 500 000 habitants. Un ratio de 1 pour 5 000 serait recommandé.

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La police des mœurs et de la protection des mineurs PMPM, accomplit son travail pour protéger les enfants. Selon les rapports reçus à son siège à Anosy, le nombre de personnes osant dénoncer des cas de violences sexuelles est en hausse : 250 dossiers ont été reçus en 2024, selon les explications du Commissaire principal de police Rakotondrazaza Anjaralova Hary Martino.

La Police des mœurs et de la protection des mineurs (PMPM) fait son travail de protection des enfants. Selon les rapports reçus à son siège à Anosy, le nombre de personnes osant dénoncer les cas de violences sexuelles est en hausse : 250 plaintes ont été reçus en 2024, selon le commissaire principal de police Rakotondrazaza Anjaralova Hary Martino.

Sonore 19 PMPM : « Si l’on regarde les résultats de notre département, on constate cette année une légère augmentation du nombre d’enfants victimes de viols. Si l’on prend 2024 comme année de référence, le chiffre est de 50 %, et pour le premier semestre de cette année, il a augmenté d’environ 70 %.
Si nous regardons les chiffres du centre VONJY, qui s’occupe des victimes de violences sexuelles, nous avons reçu environ 160 cas, dont 32 concernent des adultes et 128 des enfants, des mineurs. Nous avons transmis les cas au tribunal, de sorte que certains auteurs de viols ont été placés en détention provisoire à la prison d’Antanimora, environ 10. Il y en a aussi à la prison de Tsiafahy.
Il y a aussi des personnes en détention provisoire pour attouchements sur mineurs. Et il faut noter que ce sont les membres de la famille eux-mêmes qui ont commis les actes de viol.
 »

Le nombre de cas de viols d’enfants reçus par le PMPM a augmenté cette année 2025.

Sonore 20 PMPM : « Au total, 280 plaintes et rapports ont été reçus par le PMPM central. L’enquête sur environ 150 cas a été achevée, tandis que les autres sont encore en cours de traitement.

Les résultats de ces investigations sont les suivants :

  • 41 personnes sont en détention provisoire à Tsiafahy,
  • 16 à Antanimora,
  • 8 sont en détention provisoire à Avaradrano Langaina,
  • et 8 autres ont été placées sous contrôle judiciaire,
  • Il y a aussi ceux qui ont bénéficié de libertés provisoires.

En outre, 14 enfants ont commis des infractions et ont été placés dans des centres spécialisés pour mineurs.

 En résumé, au premier semestre 2025, il y a eu environ 205 cas de viols, dont deux garçons. Le nombre de personnes arrêtées est d’environ 90, sans compter celles qui ont été convoquées ou non convoquées mais qui viennent ici de leur plein gré. »

Le PMPM a porté des affaires devant les tribunaux, même si la victime recule lorsqu’elle se rend compte que l’auteur est un membre de sa famille. La violence sexuelle est intolérable.

Sonore 21 PMPM : « L’enquête suit donc son cours, et au fur et à mesure que l’on découvre que des membres de la famille sont impliqués. Et même si les victimes ou les familles ne portent pas plainte, les tribunaux sont obligés d’agir, et la police nationale, le PMPM, est obligée de poursuivre ses enquêtes. Même si les proches ou les membres de la famille ne souhaitent pas coopérer, cela ne doit pas empêcher la procédure de progresser, et les poursuites doivent continuer jusqu’à ce que l’affaire soit transmise au tribunal. »

La loi n° 2007-023 du 20 août 2007 relative aux droits et à la protection de l’enfant, l’ordonnance n° 62-038 du 19 septembre 1962 relative à la protection de l’enfant et l’article 20 de la Constitution qui contient des dispositions relatives à la protection de l’enfant et à ses droits.

Le code Pénal contient les peines applicables aux coupables, conformément à l’article 331 et suivants. Présentation de notre journaliste Francia Rakotozafy.

Art. 331 Loi n°98-024 du 25.01.99 _ L’attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la personne d’un enfant de l’un ou l’autre sexe âgé de moins de quatorze ans, sera puni de cinq à dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 2 000 000 Ariary à 10 000 000 Ariary. (Ord. n°62-013 du 10.08.62) _Sera puni de la peine portée à l’alinéa premier, l’attentat à la pudeur commis partout ascendant sur la personne d’un mineur de vingt-et-un ans, même âgé de plus de 14 ans, mais non émancipé par le mariage. (Loi n°98-024 du 25.01.99) _Sans préjudice des peines plus graves prévues par les alinéas qui précèdent ou par les articles 332 et 333 du présent Code, sera puni d’un emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende de 2 000 000 Ariary à 20 000 000 Ariary quiconque aura commis in acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe mineur de moins de vingt-et-un ans.

Art.332 (Loi n°2000-021 du 30.11.00) _Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni des travaux forcés à temps s’il a été commis sur la personne d’un enfant au-dessous de l’âge de quinze ans accomplis ou sur une femme en état de grossesse apparente ou connue de l’auteur. Dans les autres cas, le viol ou la tentative de viol sera puni de cinq  à dix ans d’emprisonnement. Quiconque aura commis un attentat à la pudeur, consommé ou tenté avec violence contre un enfant au-dessous de l’âge de quinze ans ou contre une femme en état de grossesse apparente ou connue de l’auteur sera puni des travaux forcés à temps. Dans les autres cas, la peine de deux à cinq ans d’emprisonnement.

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Concernons-nous du cas de Mi : le numéro de dossier judiciaire a permis d’établir que l’affaire est jugée en vertu de la loi sur la lutte contre les violences basées sur le genre (Loi sur les VBG).  Cela implique que toutes les législations relatives aux violences sont mises en œuvre dans les cas de violence.

Il vaut mieux anticiper que de devoir soigner.  C’est l’expression employée dans la gestion de la lutte contre les violences à l’égard des enfants.  La PMPM et la Brigade Féminine de Proximité (BFP) se rendent sur le terrain afin d’éveiller la conscience des jeunes dans les établissements scolaires, les espaces publics et même les lieux de divertissement tels que les boîtes de nuit.  Ceci est un extrait de leurs campagnes de sensibilisation, lors d’une session d’enregistrement avec la police nationale.

SONORE 22 SENSIBILISATION PMPM : Si vous êtes témoin ou victime de violence ou d’abus, vous avez la possibilité de signaler l’incident à l’autorité compétente en toute confidentialité. Il est de notre devoir de garantir votre anonymat.

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La violence contre les enfants ne peut être tolérée ! Des affiches de sensibilisation pour combattre les violences envers les enfants sont exposés dans tous les niveaux du bâtiment du ministère de la population et de la solidarité à Ambohijatovo. C’est une lutte partagée qui requiert sensibilisation et engagement.  Il est nécessaire de faire preuve de courage et d’ignorer toute distinction, qu’il soit parent ou non, pour celui qui a perpétré l’acte.

Sonore 23 CENTRE VONJY : « Nous luttons contre la mauvaise conduite de l’auteur.  C’est cette violence infligée aux enfants qu’il faut que nous combattions.  On entend fréquemment les gens dire : « On va s’opposer à untel ? »  Hmm…  Non, ce n’est pas la personne que nous dénonçons, mais la violence qu’elle inflige.  C’est pour cela qu’on nous incite à combattre cette violence. »

Sonore 24 CENTRE VONJY : « Mon message est le suivant : que nous soyons chez nous, à l’école ou dans notre quartier, si nous sommes témoins d’une violence sexuelle à l’encontre d’un enfant, notamment dans la zone d’Antananarivo Renivohitra, nous avons la possibilité de nous diriger sans délai vers le centre VONJY pendant les jours ouvrables.  Toutefois, si cela survient la nuit ou durant les jours fériés ou non ouvrables, il est impératif de se tourner vers les autorités locales appropriées, quelle que soit la localisation, ou de se présenter aux services de police dédiés aux mineurs, que ce soit à Anosy ou Tsaralalàna. »

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Halte aux abus sexuels sur les enfants !  Nous souhaitons que cette émission vous ait permis d’acquérir des savoirs et des recommandations.  Nous vous sommes reconnaissants de nous avoir accompagnés jusqu’au bout.  Élaboré par Vonona Rakotondratsimba, avec le soutien de Francia Rakotozafy pour la présentation.  A la prochaine !

GENERIQUE DE FIN

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