Cancer chez l’enfant en Afrique : Manque de données et diagnostic tardif
Le webinaire du Réseau des Médias pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement s’est concentré sur le cancer chez les enfants. Les cancers pédiatriques ne sont généralement pas évitables, à moins que la mère ne soit exposée à des virus ou à des radiations pendant la grossesse.
En Afrique, il existe peu de données sur le cancer chez les enfants, et les chiffres sont souvent sous-estimés. Environ 57% des enfants décèdent sans avoir été diagnostiqués pour savoir s’ils souffraient de cancer ou non. En moyenne, un enfant sur 500 développe un cancer.
Les cancers pédiatriques se développent à partir de tissus embryonnaires. Un diagnostic précoce peut contribuer à réduire le taux de mortalité, comme l’a expliqué le Dr Issimouha Dille, responsable de la lutte contre le cancer au Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique à Brazzaville.
En Côte d’Ivoire, environ 300 cas sont diagnostiqués, avec des chiffres similaires dans la plupart des pays subsahariens, soit autour de 250 à 300 cas. Environ 40% des enfants atteints sont en rémission.
Le Pr Atteby Jean Jacques Yao, chef du service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Mère-Enfant de Bingerville en Côte d’Ivoire, a souligné que 80% des cancers pédiatriques peuvent être guéris si le diagnostic est précoce.
Les contraintes financières poussent souvent les familles vers la médecine traditionnelle, qui n’est pas toujours efficace. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur l’enfant, en particulier pendant la grossesse, comme l’a souligné le Pr Atteby Jean Jacques Yao en réponse à la question posée par Madagascar lors du webinaire.
Mobilisation nécessaire
La Journée internationale de lutte contre les cancers pédiatriques, le 15 février, est une occasion de sensibiliser et de mobiliser les acteurs clés pour améliorer la prise en charge du cancer chez l’enfant en Afrique.