Madagascar est classé parmi les 10 pays les plus vulnérables par l’abus et les exploitations sexuelles en ligne. Selon les données partagées par l’ONG Ecpat France et l’Office des Nations Unis contre la drogue et le crime (ONUDC), la situation de la violence sexuelle en ligne à Madagascar est préoccupante. Le manque de connaissances sur les droits de l’enfant et les lois sur la protection de l’enfant ; l’utilisation non contrôlée des technologies ; le manque de loisir pour les jeunes ; l’insuffisance d’encadrement parental ; la liberté sexuelle des enfants ; le faible taux de dénonciation de violence et d’exploitation sexuelle en ligne, sont les causes de l’augmentation de cas de violence sexuelle en ligne. Pour faire face à ce problème, l’UNICEF Madagascar et ses partenaires ont organisé un atelier dédié aux journalistes et aux influenceurs, du 06 au 07 février 2024. L’objectif était de fournir les informations nécessaires aux participants afin qu’ils puissent traiter efficacement l’information sur la violence envers les enfants, notamment les violences en ligne. Les informer des approches, structures et les sources adéquates. Les encourager à soutenir les actions de plaidoyer contre la violence envers les enfants. Les orienter dans la diffusion d’informations préventives et sur les services de prise en charge. Leur rappeler les lignes directrices éthiques de l’UNICEF pour des reportages sur les enfants et jeunes, ainsi que le code d’éthique des journalistes à Madagascar.
Responsabilité des parents
La négligence des parents met en danger les enfants. Dès la création de compte sur les réseaux sociaux, certains parents enfreignent les règlements posés par Facebook. Après la création d’un compte, leurs parents n’ont plus la contrôle. Esseulé, l’enfant fait partie de la cible des prédateurs sur Internet. Interviewé sur ce point, Lorah Gasy, un créateur de contenu sur le net, explique que ce sont les parents qu’on doit sensibiliser si on veut protéger nos enfants. Les journalistes ont aussi leurs rôles à jouer dans les collectes d’information approfondies sur les cas d’exploitation sexuelle en ligne. Les médias peuvent éduquer, sensibiliser, faire la veille et le signalement à travers leurs articles. Mirado, ambassadeur national de l’UNICEF, partage son point de vue par rapport à l’atelier. Selon ses dires, les défenseurs des droits des enfants, à savoir les professionnels des médias et les influenceurs, ont acquis les connaissances approfondies concernant la situation des enfants malgaches sur la violence sexuelle en ligne.
