
Les jeunes malagasy réclament une meilleure prise en compte de leurs besoins en matière de sexualité et de santé reproductive. Une rencontre organisée par le Forum Génération & Égalité (FGE) s’est tenue hier à Ampandrana, afin de réunir des représentants de diverses associations de jeunes, des enseignants, des juristes, des acteurs communautaires et des experts en santé sexuelle et reproductive (SSR) pour débattre librement du thème de l’éducation sexuelle complète.
L’événement a mis en lumière les nombreux défis qui entourent ce sujet dans la société et les foyers Malagasy. En dépit des efforts des pouvoirs publics et des ONG, parler de sexualité reste un tabou, notamment au sein des familles. « Beaucoup d’initiatives ont vu le jour, mais les besoins réels des jeunes ne sont pas directement abordés. Les professionnels de santé et les enseignants hésitent souvent à approfondir ces sujets, de peur d’être jugés », a souligné le Dr Tifana Marie Ange, experte en SSR.
L’éducation sexuelle complète, qui dépasse la simple question des rapports sexuels, englobe l’identité humaine dans toutes ses dimensions physique, mentale, sociale et émotionnelle. Pourtant, comme l’ont exprimé les jeunes présents, cette éducation demeure insuffisamment traitée dans les espaces éducatifs et médicaux. « Les jeunes ont besoin d’informations fiables et complètes pour faire des choix éclairés sur leur corps et leur vie », a insisté Tendry Ramparaoelina, membre de la Coalition santé et droits sexuels et reproductifs.
Une priorité pour l’éducation nationale
Pour répondre à ces attentes, les participants ont appelé à réintégrer l’éducation sexuelle complète dans les programmes scolaires, dès le primaire et pour tous les groupes d’âge. Ce retour à une éducation globale sur la sexualité est essentiel pour déconstruire les tabous, renforcer la communication entre les générations et permettre aux jeunes de s’épanouir pleinement.
Cette rencontre a été une opportunité de poser les bases d’une action concertée en faveur d’une meilleure éducation sexuelle, au service du bien-être des jeunes et du développement de la société malgache.



