Santé

Préoccupations majeures sur la santé sexuelle et reproductive des jeunes à Madagascar : Des résultats alarmants révélés par une étude récente »

Une étude exhaustive menée en 2020 dans plusieurs régions de Madagascar met en lumière les défis critiques auxquels font face les jeunes en matière de santé sexuelle et reproductive. Les résultats, tirés d’un échantillon de près de 800 jeunes âgés de 15 à 24 ans, révèlent une prédominance des comportements risqués et des lacunes alarmantes dans l’éducation sexuelle.

Parmi les principales conclusions, on note une préférence pour les méthodes contraceptives naturelles, malgré leur inefficacité avérée, et un faible taux d’utilisation de préservatifs, avec seulement un jeune sur cinq qui en fait un usage régulier. La domination masculine dans les relations de couple se traduit par des pressions sur les jeunes femmes pour renoncer à l’utilisation de contraceptifs, augmentant ainsi le risque de grossesses non désirées.

De manière inquiétante, près de la moitié des jeunes filles interrogées ont déjà connu au moins une grossesse non planifiée, soulignant l’échec des programmes d’éducation sexuelle. Les interruptions volontaires de grossesse (IVG) sont répandues, en particulier en milieu urbain, avec des conséquences graves pour la santé des jeunes femmes qui recourent souvent à des méthodes non sécurisées.

Les raisons du recours à l’IVG mettent en lumière les pressions sociales et familiales, ainsi que le manque de soutien des partenaires. De nombreuses jeunes femmes se voient contraintes d’interrompre leur grossesse pour poursuivre leurs études ou éviter la stigmatisation sociale.

Ces résultats soulignent l’urgence d’améliorer l’accès à une éducation sexuelle complète et de qualité, ainsi que de renforcer les services de santé reproductive pour les jeunes à Madagascar. Des mesures doivent être prises pour promouvoir l’autonomie des jeunes femmes et garantir leur accès à des soins de santé appropriés, y compris en matière de planification familiale et de contraception.

Motifs des Relations Sexuelles Transactionnelles

Nécessité économique due à la pauvreté pour payer des nécessités de vie : nourriture, logement, frais des études, soins médicaux, soutien aux parents  pas vraiment un libre choixManque d’opportunités d’emploi pour les jeunesRST rencontrées à tous les niveaux d’études (Collège, Lycée et Université) – Jeunes filles principalement concernéesChantage sexuel effectué par les enseignants à l’encontre des étudiant.e.s : relations sexuelles en échange de bonnes notes ou de validation de leur diplômePratiques fréquentes et « normalisées » car les enseignants concernés ne sont que très rarement mis en cause et ne sont jamais sanctionnés pour leurs méfaits.

Autres problématiques en matière de SSR des jeunes

« Une transition potentielle d’une épidémie de VIH concentrée à une épidémie généralisée : le cas de Madagascar » (2023)

« Modèles d’augmentation de la séropositivité au VIH dans le nord de Madagascar : Preuve d’un problème urgent de santé publique » (2024)

Note circulaire SG – Ministère de l’Education Nationale (Novembre 2023)

Besoins des jeunes en matière de SSR

Soif d’informations et de connaissances des jeunes sur les questions autour de la SDSR –> Reconnaissance rôle clé du milieu scolaire dispenser une éducation sexuelle dès les classes primaires pour éviter les grossesses précoces faire de l’éducation sexuelle une matière à part entière rentrant dans les examens officiels notés pour que cela soit pris au sérieuxorganiser des séances périodiques où les jeunes peuvent discuter et échanger autour de la sexualité encourager le personnel enseignant à traiter différentes thématiques, à utiliser des méthodes imaginatives et ludiques pour attirer l’attention des jeunes et à ne plus se focaliser sur les interdits et les remontrances initier des élèves ambassadeurs en SDSR comme ceux qui existent déjà pour l’environnement.

Principes directeurs UNESCO sur l’ESC et Rapport FNUAP 2022 sur : « Comprendre l’imperceptible – Agir pour résoudre la crise oubliée des grossesses non intentionnelles » : Les programmes qui font la promotion de l’abstinence seule, n’ont aucune efficacité pour retarder la première expérience sexuelle, réduire la fréquence des rapports sexuels ou diminuer le nombre de partenaires sexuels, contrairement aux programmes qui encouragent à retarder l’activité sexuelle tout en dispensant les informations sur l’utilisation des préservatifs et autres contraceptifs Reconnaissance de l’importance de l’ESC par le personnel enseignant et éducatif.

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