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Seuls 47.5% des points d’eau recensés dans la région Atsimo-Andrefana sont fonctionnels selon un inventaire de l’UNICEF

Tuléar, ce 14 aout 2024 – Dans les quatre districts ayant fait l’objet de collecte de données dans la Région Atsimo-Andrefana, seuls 47.5% des points d’eau inventoriés sont fonctionnels et la potabilité de l’eau est relativement faible avec près de 63% des points d’eau contaminés par des bactéries provenant de matières fécales. Il s’agit d’un des résultats clé de l’inventaire exhaustif réalisé par l’ONG SAHI, partenaire de mise en œuvre de l’UNICEF dans le cadre du projet Mionjo, initié par le gouvernement à travers le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène et financé par la Banque Mondiale. Cet état des lieux a été présenté ce jour à Tuléar lors d’un atelier co-organisé par le Ministère et l’UNICEF.

Le projet Mionjo vise la mise en place de moyens de subsistance résilients dans le Sud de Madagascar, en réponse à la sècheresse persistante qui touche cette partie du pays. Cet inventaire est nécessaire pour décider des actions à prendre afin de réhabiliter et optimiser les points d’eau existants permettre un meilleur accès à l’eau potable. Les quatre districts cibles de l’inventaire sont Betioky Atsimo, Ankazoabo, Beroroha et Ampanihy Ouest. Dans ces districts, entre les mois d’Avril et juillet 2024, les infrastructures en eau existantes au niveau des communautés comme au niveau des institutions (écoles, centre de santé, etc) ont été inventoriés et leurs modes de gestion enregistrés. De plus, l’eau a été testée pour sa qualité et sa potabilité. Les résultats font ainsi ressortir une grande inéquité à l’accès à l’eau avec plus de 446 forages inventoriés pour le district d’Ampanihy Ouest, 226 pour Betioky Atsimo, seulement quatre pour Ankazoabo et un forage pour Beroroha. Par ailleurs, les écoles ont eux aussi un très faible accès à l’eau, à l’assainissement, à l’hygiène avec 23% des établissements qui bénéficient de l’eau et 20% qui possèdent des infrastructures d’hygiène Pour les établissements de santé, 25% ont accès à l’eau potable et l’inventaire démontre que seuls 2% de ceux-ci ont des toilettes acceptables. Le mode de gestion adopté a été identifié comme un facteur important pour assurer une bonne fonctionnalité des infrastructures existantes. Les résultats de cet état des lieux permettront au Gouvernement à travers le ministère de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) ainsi qu’à ses partenaires au développement de bénéficier de données fiables et à jour pour la mise en œuvre de leurs programmes.

Pour le projet Mionjo en particulier, la base de données permettra d’identifier les sites qui devront être ciblés pour remédier à la pénurie d’eau et augmenter la couverture en eau potable dans la région. Les données renseignent aussi la base de données du programme de suivi conjoint OMS/UNICEF, qui constitue la référence internationale concernant la situation d’accès à l’eau potable dans le monde. Un inventaire similaire sur la situation en eau, assainissement et hygiène est également prévu dans les districts d’Amboasary, Taolagnaro et Betroka, pour la Région Anosy et dans les distrcits d’Ambovombe, Tsihombe, Beloha, Antanimora et Bekily pour la Région Androy.

Photo: unicef

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